Le mois de Marie
Mains enfantines découronnant
Les fragiles
Eglantine, miel, velours, citron,
Présent de parfums mêlés d’amidon,
Le plissé du tablier gris
Toute fripée au bout des ciels,
Enveloppes de dentelles percées,
Rose, carmin, ivoire, pourpre,
Demi- contre-jour.
Sel
Silences de feux
D’une mer engloutie
La montagne aux cristaux roses
L’arête surpasse de grâce blanche
Le désert des eaux mortes
Cœurs angles
Jérusalem concassé en Sel majeur.
Le Cyprés
Dans mes rêves
D’un regret hanté de larmes éternelles,
Le cyprès défie fier et sombre,
Les vents froids et les vapeurs brûlantes.
Les teintes verdissent,
Flétries jusqu’au bronze des fruits
Le pli d’une branche signe le repli d’un oiseau
Virgule cassée qui bouleverse la ligne.
Le souvenir voilé d’un sillage sucré
Retournement par delà les traits fugaces
Pluie sèche d’un regard qui ment et se tourne
Instants d’eaux mouvantes, une passante
aux larmes d’encre, le bord de mer n’est plus
comme un bonheur négatif
Découdre
Des ciseaux prison cigogne
Dés à découdre,
Ourlets du bout du jour
Nuit noire brodée
Forêts bleues
Froids et morsures
Borée chevauche les grands ours
Le brouillard percé
Des aurores boréales
Dos caché d’improbables savanes.
Le chant de la bouilloire
Danse à l’envers ,
Un monde raccommodé
Reflets de rêves